AME : l’Uniopss souligne les dangers de la réforme

Uniopss

Dans un communiqué de presse commun publié fin août, l’Uniopss et plusieurs organisations du secteur dénoncent le projet de réforme gouvernemental de réforme de l’Aide médicale d’État.

L’Uniopss et plusieurs associations du secteur dénoncent dans un communiqué de presse publié le 27 août les risques de « détricotage » de l’Aide médicale d’État. Ce dispositif garantit actuellement la prévention et l’accès aux soins des personnes étrangères sans papier ou en situation précaire de séjour. Selon les signataires de ce texte, un rapport doit être rendu sur ce sujet en octobre, pendant le débat sur l’immigration. « Un temps qui coïncide avec les discussions autour du vote du budget et qui laisse donc craindre le pire ».

Les auteurs du communiqué rappellent qu’Emmanuel Macron s’était engagé lors de sa campagne à ne pas toucher à l’AME. « Nous lui demandons de respecter cet engagement. Les conséquences d’une limitation de ce dispositif seraient dramatiques pour les personnes et la santé publique. »

En effet, l’AME est essentielle pour la santé des personnes bénéficiaires, dont les conditions de vie souvent précaires sont responsables d’une plus grande exposition aux risques de santé. Par ailleurs, puisque l’AME favorise le diagnostic et la prise en charge de maladies transmissibles ou contagieuses, c’est l’ensemble de la population qu’elle protège.  Enfin, elle représente un intérêt budgétaire. En effet, en évitant que l’état de santé de ces populations ne s’aggrave, l'AME limite l’engagement de dépenses de santé majorées dues aux risques de complications médicales et protège les finances hospitalières.

Dès lors, force est de constater que supprimer ou même réduire l’AME, décision à laquelle s’oppose même la ministre de la santé et des solidarités, n’est pas motivée par une préoccupation budgétaire. « C’est une intention purement politique et dangereuse pour la santé de tous et toutes. Baser cette décision sur une spéculation d’abus serait faire preuve d’une mauvaise foi manifeste. Il est plus que temps que cette politique délétère cesse. »