Rentrée sociale : quelles perspectives en matière de logement ?

Uniopss

Interrogée dans le cadre d’un entretien filmé, Jeanne Dietrich, conseillère technique Hébergement-Logement » à l’Uniopss, revient sur les grands enjeux de l’année en matière de logement et d’hébergement.

Quelques jours après la publication officielle du Document de rentrée sociale, Jeanne Dietrich, conseillère technique « Hébergement et Logement » à l’Uniopss évoque les grands enjeux pour l’année à venir… Comme elle l’indique, la crise du Covid a eu un profond impact, notamment en matière d’hébergement. 21 000 places d’hébergement ont ainsi été ouvertes. 7 000 seront pérennisées en 2020 et 7 000 autres en 2021. « Ce qui est positif est que pour la première fois, il y de la visibilité et un engagement sur deux ans, ce qui va permettre une prise en charge dans la continuité des personnes même si ces places risquent de ne pas être suffisantes pour faire face aux nouvelles demandes à la suite de la crise sociale qui se prépare. »

En matière de logement, depuis le 10 juillet, la trêve hivernale a pris fin, de même que la mise à l’abri systématique des personnes à la rue. Il aurait été préférable que cette trêve se poursuive, même si le pire a été évité à la suite d’une circulaire anti-remise à la rue sèche du 2 juillet. Malgré ce texte, les situations alarmantes se multiplient, notamment à Toulouse et en Ile-de-France.

L’un des grands enjeux de l’année sera de faire face à la crise sociale qui s’annonce et ce, dès le projet de loi de finances présenté fin septembre. À ce titre les associations formulent plusieurs propositions. La première est de mettre en place un fonds d’aide à la quittance de loyer, d’un montant estimé à 200 millions d’euros. La deuxième proposition est d’augmenter le fonds d’indemnisation des propriétaires, de manière à ce que les personnes ne se retrouvent pas à la rue et que les propriétaires ne soient pas défavorisés pour autant. Une mesure dont le coût avoisine les 20 millions d’euros. La dernière proposition serait de revaloriser l’APL ou a minima de la réindexer sur l’indice de référence des loyers. Toutes ces propositions seront reprises dans un rapport du député Nicolas Démoulin, qui sera rendu d’ici à décembre 2020.