Stratégie de lutte contre la pauvreté : l’Uriopss ARA chargée de l’animation de la mesure « Sortants de l’ASE »

Uriopss Auvergne-Rhône-Alpes

 

Afin d’éviter de retomber dans l’écueil du Plan de lutte contre la pauvreté du précedent quinquennat, la délégation interministérielle à la stratégie de lutte contre la pauvreté a fortement insisté sur la nécessité de territorialiser la stratégie présentée en septembre par le Président de la République.

Le 3 décembre, la Préfecture de Région réunissait ainsi l’ensemble des acteurs de la lutte contre la précarité à Lyon, afin d’initier la mise en oeuvre de la stratégie sur la région.

Un appel a alors été lancé à l’ensemble des acteurs pour assurer l’animation des 15 groupes de travail régionaux en charge de suivre la mise en oeuvre des 15 mesures.
Les animateurs retenus ne relèvent pas des services de l’Etat, ces derniers se positionnant comme soutien et garants de la méthode, notamment à travers un Haut commissaire qui devra être désigné en avril.

L’Uriopss ARA est chargée de la mesure 9 visant à “éviter les sorties sèches de l’aide sociale à l’enfance” (voir la liste des animateurs).

 

Les contractualisations avec les départements sont lancées

Parallèlement à ces groupes de travail régionaux, l’Etat a initié une grande démarche de contractualisation avec les Conseils départementaux afin de mettre en oeuvre trois volets de la stratégie pauvreté relevant directement de leur compétence : la sortie de l’aide sociale à l’enfance, l’accès aux droits via notamment un premier accueil social inconditionnel et des référents de parcours, et l’accompagnement des bénéficiaires du RSA pour leur insertion professionnelle.

Pour chacun de ces volets, des groupes de travail ont été constitués au national pour définir des trames communes précisant les actions à mettre en oeuvre. A noter que le groupe de travail “Eviter les sorties sèches de l’ASE” était largement constitué de jeunes sortants de l’ASE (voir la trame de contractualisation pour la mesure “Eviter les sorties sèches de l’ASE”).

Le modèle de convention, construit entre l’Etat et l’ADF, est constitué d’un volet imposé et d’un volet facultatif. La signature de ces contrats par les Départements n’est pas obligatoire, mais elle a l’intérêt de mettre à disposition des financements supplémentaires, qui seront exclus du plafond de 1,2 % fixé pour l’évolution des dépenses des départements. L’Etat met ainsi à disposition des Conseils départementaux une envelopper globale de 135 millions d’euros (donc 50 millions proviennent cependant du fonds d’appui aux politiques d’insertion déjà existant). Cette enveloppe devrait parvenir à un montant d’au moins 210 millions d’euros d’ici la fin du quinquennat.

A noter que la Métropole de Lyon est territoire préfigurateur de cette contractualisation, et entend co-construire avec ses habitants le contenu de la contractualisation.
Une première réunion a été organisée le 3 avril, ouverte à tous, comme première étape de cette co-construction.